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  • : Le blog de Marc Carrère
  • : Récits et photos de voyages et balades en Camping-Car en france ou à l'étranger.
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  • Marc Carrère
  • Marié à Françoise. 2 Filles
 Corinne et Laurence.
 4 Petits enfants
 Maëlle, Tristan, Arnaud, Enora.
 Retraité.
 Camping-Cariste depuis 2005.
  • Marié à Françoise. 2 Filles Corinne et Laurence. 4 Petits enfants Maëlle, Tristan, Arnaud, Enora. Retraité. Camping-Cariste depuis 2005.

     Le monde n'appartient pas à celui qui le possède, mais à celui qui le contemple.

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20 avril 2008 7 20 /04 /avril /2008 14:32

  
 
      
Après la nuit pluvieuse passée sur le port de Brindisi, dans le sud de la botte italienne, le ferry pour Igoumenitsa nous déploie sa rampe d’accès. Huit heures plus tard, l’Adriatique est traversée, Corfou est sous l’orage. Débarqués en Grèce, ne sachant où passer la nuit, je m’adresse à une station service qui me propose son arrière cour et le tuyau d’eau pour remplir mes réservoirs, sympa.


         
Avant d’aller visiter les Météores, nous passons par le site antique de Dodone. Arrivés tôt le matin, nous sommes seuls, et c’est en toute liberté que nous déambulons parmi ces vielles pierres. Du haut du théâtre, la vue ouverte vers les monts enneigées ne manque pas de charme.


         
Kastraki sera notre base pour la découverte des Météores. Ici, pour l’hébergement, pas d’autre alternative que le camping. En cette période Pascale, fêtée avec une grande ferveur par les orthodoxes, il y a beaucoup de jeunes campeurs. Nous apprenons que la visite des monastères est gratuite le jour de Pâques, nous aurions du arriver un jour plus tôt. Le lundi se sera payant, mais la gérante du camping nous offre deux œufs durs tout rouges accompagnés de deux petits pains, et une petite icône. Les pains sont vite expédies, les œufs ne passent pas le repas de midi, quant à l’icône, elle trouve sa place, dans la cellule du camping-car. Elle s’y trouve toujours, plus en souvenir que par conviction religieuse. Un peu partout, tournent des agneaux, pas dans les prés mais sur des broches au-dessus de grands lits de braises rougeoyantes. Vu le nombres de marches à gravir pour accéder aux monastères, nous ne regrettons pas qu’ils soient payants. De plus, les cars de touristes déversent leur flot continu avec guides. Les visites deviennent vite impossibles, nous nous contentons de Grand Météore et de Varlaam.



         
Reprenons notre route vers l’est et la mer Egée. Le site archéologique de Dion est vaste mais il a l’avantage d’être ombragé. Son agréable visite permet de voir comment était organisée une ville antique. A Litohoro, du haut de ses 2917m, le mont Olympe me fait de l’œil, plus jeune son ascension ne m’aurait certainement pas rebuté. Quelques brasses dans les eaux claires de la mer Egée me seront plus faciles, quoique début avril… allez allez, un peu de courage.  


  
       
Si la circulation sur les magnifiques petites routes du massif du Pélion s’apparente à une gageure, pénétrer avec le camion dans certains villages se révèle être une erreur. Les ports y sont sympathiques et accueillants. A Glifa le bac nous transporte sur l’île d’Eubée, sa partie Nord ne nous semble pas très intéressante, nous pêchons des oursins au sud. Nous nous résignons à quitter la paisible Eubée pour la turbulente Athènes.


        Si l'Acropole et le Parthénon sont incontournables, ma préférence ira aux Caryatides, elles m'impressionnent depuis mon livre de mythologie en cinquième. Le Ticket d’entrée pour ce site est assez cher, il donne droit à la visite de cinq autres, musée de l’Acropole, ancienne Agora, Agora romaine, cimetière du céramique, et, Olympieion, quelle journée. Le lendemain dimanche, il ne faut surtout pas manquer la relève  des Evzones à onze heures devant le parlement. Disposant de temps, nous visitons aussi le musée archéologique national, le quartier de Plaka et terminons au jardin national.

         

          Passé le canal de Corinthe, nous commençons le tour du Péloponnèse par L’Argolide. La nuit passée sur le parking du site d’Epidaure fait que nous sommes les premiers visiteurs de la journée, nous sommes donc seul, une fois de plus, dans l’immense théâtre. Les petits ports sont toujours aussi accueillants, de Galatas, pour quelques centimes d’euros, un caïque nous mène sur la petite île de Poros, tandis qu’à Ermioni je passe la soirée à essayer de discuter en anglais avec un pêcheur. Mycènes est un site important, chargée d’histoires troubles, Clytemnestre y fit assassiner son époux Agamemnon par son amant Egisthe, pour avoir sacrifié sa fille Iphigénie, afin que la flotte grecque en partance pour Troie bénéficie de vents favorables. Oreste, sur les conseils de sa sœur Electre y tua sa mère Clytemnestre pour venger son père. Quant à Atrée, père d’Agamemnon, il fit servir au repas, quelques morceaux des fils de son frère. Cela se passait mille deux cents ans avant notre ère. Sur place, la différence d’architecture avec l’époque classique est d’ailleurs très visible.


          Mystra se mérite
, les églises et les monastères byzantins s’étagent à flanc de montagne sur plus de deux cents mètres de dénivelé. Le matin sous le chapeau, avec une halte dans chaque édifice ça passe bien. Mais il reste encore à gravir cent cinquante mètres pour accéder aux ruines de la forteresse construite par le français Guillaume de Villehardouin en mille deux cent quarante neuf. Quelle récompense, d’abord le bonheur d’être arrivé, ensuite la plaine de Sparte qui s’étale en contre bas, couverte du mauve des arbres de Judée, s’harmonisant au vert bleuté des oliviers.      
     

          Je ne sais ni comment ni pourquoi, mais l’après-midi, nous sommes à Monemvassia. Monemvassia est un énorme rocher émergeant de la mer Egée, il doit faire deux cents mètres de haut. Il est relié à la terre ferme par une digue. Par cette dernière, une longue route interdite à la circulation contourne le rocher et mène au village médiéval défendu par des remparts, cela me fait penser au mont St. Michel. Du village, une interminable série d’escaliers et de rampes permet de grimper sur le promontoire. C’est donc pédibus cum jambis que nous parvenons aux ruines de la citée franque, construite par, Guillaume de Villehardouin, ont peut dire qu’il savait choisir ses sites. L’Eglise St. Sophie est construite à l’aplomb de la falaise, ce n’est pas très large mais il est possible d’en faire le tour, vertige garanti.

 
          Alons voir du coté du Magne. Cette péninsule au Sud du Péloponnèse se singularise par ses maisons construites en forme de tours défensives, et par l’aspect sauvage dégagé par les grandes landes solitaires. Nous passons quelques jours au tranquille port de Kotronas, pêche, baignades, papotages avec les pêcheurs… Je leur prête main forte pour remettre un bateau à l’eau, cela me vaut leur franche sympathie. Le cap Ténaro à l’extrémité Sud nous permet une balade dans cet environnement austère et solitaire.


          De Kalamata, un petit crochet vers le Nord nous donne la possibilité de visiter le site antique d’Ithomi. Son accès est libre et gratuit, il suffit de pousser le portail pour y entrer. Implanté dans une belle vallée, il recèle de bien beaux vestiges, et surtout un superbe stade partiellement restauré.


          Par la Messénie, nous en terminons avec les péninsules du Péloponnèse. De ports en criques et de criques en plages, nous remontons la cote de la mer Ionienne. Les baignades ne sont pas rares, les oursins dans les criques rocheuses réclament tout de même un peu de vigilance, mais qu’est ce que l’eau est bonne et limpide. A Tholo, garé sur la plage, avec un point d’eau et autres commodités, nous avons la possibilité de rayonner vers le temple de Vassés et le site d’Olympie. La plage de sable magnifique et calme n’est pas très fréquentée en ce début d’été, nous en profitons deux ou trois jours.  


          Le site d’Olympie est l’un des plus important, il a rejailli sur notre civilisation, et sert de nos jours à l’allumage de la flamme pour nos jeux Olympiques. Ce centre sportif avait été enterré après avoir servi de carrière, il est donc très dégradé. Nous sommes tout de même impressionné par le diamètre des colonnes du temple de Zeus. Aux stade quelques personnes se mettent torse nu, et s’offrent le bonheur de le traverser en petite foulée (192m), bravo bravo, font les autres, idem pour le retour. Le musée recèle  de belles pièces, en particulier les deux frontons du temple, l’un était consacré à Zeus, l’autre à Apollon, l’Hermes de Praxitèle y a aussi sa place. 


          Nous quittons le Péloponnèse à Patras, par le bac plutôt que par le pont à péage, moins cher et plus sympa à notre goût. Il nous reste un site à visiter, le dernier et peut être le plus beau, Delphes. Construit sur la pente de la montagne, la vue aérienne sur la vallée est superbe, bien que ça grimpe, la visite est agréable. Le temple à conservé de belles colonnes, c’est ici que se tenait les pythies. Tout en haut se trouve le stade, les sportifs du jour ne manquent pas. Le célèbre Aurige est abrité par le Musée. De retour au camping, nous profitons largement de la piscine perchée en balcon au-dessus de la mer des oliviers.



       
Encore quelques bains en faisant le tour de l’île de Leucade. Puis nous retrouvons  Igoumenitsa, l’agence maritime nous propose un ferry à minuit pour Ancône. Pas de regret ? ben… allez on rentre.




                                                                                 Marc Juin 2008

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commentaires

M
Bonjour Marc, voilà un voyage que j'aimerai faire en camping-car !!! La Grèce, pays antique, mais oh combien magnifique ! si nous y partons un jour je ne manquerai pas de revenir sur ton blog ! marievague
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J
C'est vraiment passionnant ce récit. Accompagné de magnifiques photos,on a qu'une envie,c'est d'y aller aussi!<br /> Un très bon moment d'évasion.<br /> Merci. Jetelle.
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C
??? rien de neuf? Et le Portugal c'est pour quand! Tes 3 assidues lectrices attendent le prochain article
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F
Belle promenade en Grèce et belles photos. J'ai aimé en particulier celle de Françoise à côté du grand monsieur en jupe courte
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C
Bel article. Découvertes antiques certes mais apparament très sportives aussi.... Vous ne vous êtes pas essayé au "pédibus cum jambis" sur le site d'Olympie?
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