Par le col du Grand St Bernard, nous faisons un bref passage en Suisse, histoire de se procurer un peu de chocolat et une bouteille de fendant. Puis par le col des Montet, nous retrouvons la France et la vallée de Chamonix. Beaucoup plus calme que je ne le pensais, nos véhicules trouvent très facilement à s'y garer. |
Une première journée est consacrée à une petite randonnée dans le secteur des Aiguilles Rouges. Face au massif du Mont Blanc, elle devrait offrir de biens belles vues, surtout sur l’Aiguille Verte et les Drus.
Françoise traîne un peu à l’arrière, elle dit qu’elle voit des bouquetins… Pfft !!! des bouquetins, et pourquoi pas des dahus tant qu’elle y est.
Bon c’est vrai. Ses animaux très peu craintifs sont assez nombreux par ici, et posent très volontiers pour la photo.
J’apprécie particulièrement l’attitude indifférente et dominante de celui-ci. Contemple t-il sa vallée ?
Il est bien agréable de flâner du coté du hameau du Tour. Construit en cul-de-sac, un peu à l’écart de l’axe de la vallée, sa tranquillité est parfaitement assurée.
Ici les toits des chalets sont couvert d’ancelles taillées dans du bois de mélèze. Leurs abords souvent plantés de lupins sont joliment fleuris.
Voilà une journée qui s’annonce magnifique. La météo est au beau fixe, nous avons décidé de profiter du billet combiné pour monter à l’Aguille du Midi le matin, puis d’emprunter le petit train du Montenvers et de la mer de glace l’après-midi. Première déception, un éboulement s’est produit la semaine dernière sur la voie du petit train et a interrompu son trafic.
Un premier téléphérique nous arrache au bitume de Chamonix, et par dessus les sapins nous dépose au plan de l’aiguille où un second nous prend en charge. Un autre monde commence ici, fait de roc de neige et de glace.
Nouvelle déconvenue, l’ascenseur qui doit nous grimper au plus haut de l’aiguille est en panne. Bon ce n’est pas grave, profitons du panorama et n’hésitons pas à faire marcher l’APN. Partout vers là où je me tourne, il y a un cliché à faire.
Et si nous prenions le télécabine pour la pointe Helbroner en Italie ? Aussitôt dit aussitôt fait. Quel spectacle, on se croirait dans un roman de Frisson-Roche illustré par Samivel. Et ça continue clic, clic, clic…
Françoise me demande une photo devant la dent du Géant, pas de problèmes, elle prend la pose, je cadre au mieux, et je remarque une mention inscrite sur l’écran. Je remplace mes lunettes de soleil par celles de presbyte confirmé, et je lis « carte mémoire absente ». C’est vrai, hier soir j’ai transféré des photos sur l’ordinateur portable, la carte y est donc restée. Impossible d'avoir une seule image de cette fabuleuse matinée.
Je me rends à la boutique du téléphérique, bien sur ils n’ont pas de carte mémoire, mais on me propose un appareil jetable. Je peux refaire quelques clichés de qualité très moyenne, Françoise aura sa photo, mais que de regrets…
Entre le parking de l’Aiguille du midi et sa petite église, Chamonix est bien vite traversé. On y croise beaucoup d’alpinistes tout équipés, piolets en mains, ceints de leurs baudriers ils sont prêts à en découdre. Du bout de son index, Balmat, le plus célèbre d’entre eux ne se lasse pas d’indiquer à Saussure le sommet du Mont-Blanc sur lequel il a promis de le conduire, cela se passait en 1787.
Marc Juillet 2010