Garde des petits enfants oblige, les vacances de février nous voient revenir en Charente. Le week-end s’annonce sous un beau soleil, le camping-car prend donc la direction de l’île d’Oléron.
La première étape est réservée à la plage de Bellevue. J’aime bien me balader à marée basse sur cette vaste étendue de sable, elle est très plate et la mer se retire loin, mais pas jusqu’à fort Boyard qui reste tout de même à portée de vue.
Parvenus au bord de l’eau nous rencontrons des oiseaux limicoles, sans doute des tournepierres, qui recherchent inlassablement leur nourriture en fouillant le sable à l’aide de leur long bec.
Ce n’est pas la baie du Mont St Michel, pourtant avec ce fort coefficient la marée remonte à vue d’œil. Il est amusant de se faire cerner par l’eau sur un banc de sable, mais attention aux petites bottes vite remplies par le flot imperturbable occasionnant ainsi la panique de leur jeune propriétaire.
Ouf ! il est rassurant de retrouver le sable et ses douces ondulations.
Quelques yuccas égarés par-ci par-là rendent l’atmosphère de ce site encore plus sauvage.
Certaines personnes m’ont même raconté qu'elles y auraient rencontré une espèce d’homme de Cro-Magnon, mais bon, vous n’êtes pas obligés de les croire.
Après toutes ces émotions allons passer la nuit sur l’aire de St Denis, elle ressemble à un camping et avec des enfants elle s’avère plus pratique qu’un simple parking.
Nous sommes accueillis le lendemain matin à la Cotinière par les bernaches cravants et leurs cris gutturaux.
Après un vol en groupe, elles vont se poser sur les rochers découverts par la marée puis se gaver de varech.
Plus loin une mouette rieuse feint de nous ignorer, un goéland argenté se repose sur un bateau et un couple de goélands marins barbotte dans les eaux port.
Unissant leurs efforts sur la plage de la Perroche, l’eau et le sable ont dessiné un arbre. |
Ici, ils ont organisé une après-midi dansante avec ce flamenco endiablé. |
Ils ont ensuite fait pousser un autre arbre pour cacher la forêt. |
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Depuis la fin de la route après St Trojan, un chemin bordé de genets, tracé sous les pins et les chênes verts nous invite à la promenade.
Nous marchons une bonne demi-heure pour voir la forêt s’éclaircir et percevoir le bruit de la mer plus proche à chacun de nos pas. Elle doit être là, juste après la dune.
Ouf ! quelle plage. Nous sommes surpris par la grandeur et la beauté du site.
Effectivement, la Grande plage porte bien son nom. Immensément belle, plate et propre. Nous sommes gagnés par une impression de bien-être et d'envie de marcher indéfiniment sur cette vaste étendue.
Le vent venu de l’Atlantique murmure un air de liberté, mis à profit par d’insolites attelages. Leurs passagers emportés par un tourbillon euphorique, d’une main levée en l’air nous adressent un salut communicatif.
Le soir venu, bien que les parkings de St Trojan soient accueillant pour les camping-cars, nous préférons aller repasser la nuit à St Denis.
Ps: Un complément à cette balade est visible sur le blog de Titieno link
Marc Mars 2009.